Le De divinatione de Cicéron et les théories antiques de la divination
Auteur / Autrice : | François Guillaumont |
Direction : | Alain Michel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études latines |
Date : | Soutenance en 2000 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Rédigé en 44 avant J. -C. , le De divinatione de Cicéron se compose de deux discours antithétiques : au premier livre, Quintus Cicéron, frère de l'auteur, présente les arguments des stoïciens en faveur de la divination; au second livre, Cicéron lui-même, disciple de la nouvelle académie, réfute son frère et conteste l'existence de la mantique. Dans une première partie (''structure du De diuinatione''), nous étudions ces deux discours du point de vue de la composition et de l'argumentation. Dans une deuxième partie (''la défense de la divination'') et une troisième partie (''la critique de la divination''), nous reprenons les principaux thèmes et arguments ainsi dégagés et, par des comparaisons de textes, nous tentons de les situer dans la tradition philosophique, de Platon à Saint Augustin. Les questions abordées sont, dans la seconde partie, les deux formes de divination (naturelle et artificielle), l'appel à l'expérience, l'argument du consensus omnium, les pouvoirs prophétiques de l'âme séparée du corps, le rôle des dieux dans la mantique, et, dans la troisième partie, les rapports de la divination et du destin, l'idée que la mantique ne peut ni venir des dieux, ni reposer sur un processus naturel. Une telle enquête permet à la fois de mieux comprendre le De diuinatione lui-même (en faisant ressortir l'originalité de Cicéron) et d'éclairer un aspect important, quoique relativement peu connu, de la pensée antique : la réflexion sur la divination.