Mathias Goeritz (1915-1990) : l'art comme prière plastique
Auteur / Autrice : | Maria Leonor Cuahonte de Rodriguez |
Direction : | Serge Lemoine |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Art et archéologie |
Date : | Soutenance en 2000 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Artiste pluriel, Mathias Goeritz (1915-1990) expérimente tout au long de sa vie dans un grand nombre de domaines. De l'histoire de l'art à la critique artistique, de la peinture à la sculpture et de l'architecture à la poésie, l'artiste mène une infatigable quête d'élévation spirituelle. Mais, s'il fait de la diversité sa caractéristique, cela est dû aux multiples influences qu'il reçoit dès son plus jeune âge à Berlin, ainsi qu'à la pluralité culturelle à laquelle il s'intègre à différentes étapes de sa vie, lorsqu'il séjourne au Maroc et en Espagne et lorsqu'il s'établit définitivement au Mexique. A Berlin, l'artiste se laisse emporter par les avant-gardes allemandes des années 20 et 30. Le contact avec les artistes dans la maison familiale, et la fréquentation régulière d'expositions déclenchent chez lui un intérêt croissant pour l'histoire de l'art et les arts plastiques. Sa formation universitaire est suivie d'une pratique autodidacte de la peinture au début des années 40, lorsque Mathias Goeritz fuit l’Allemagne et s'installe au Maroc espagnol. Expérimentations que l'artiste continue en Espagne à partir de 1945. Cependant, en dépit de l'importance des influences qu'il reçoit dans ces pays, l'impact le plus profond viendra de la monumentalité mexicaine qui détermine définitivement son œuvre à partir du début des années 50. Ses théories et manifestes témoignent d'un idéal artistique de fraternité et ses expérimentations plastiques d'une quête bidimensionnelle puis tridimensionnelle d'élévation spirituelle. Bien qu'elles soient des œuvres a part entière, l'artiste ne voit dans ses exécutions de petit et moyen format que des esquisses nécessaires pour continuer le processus d'évolution plastique qui le conduit vers des œuvres monumentales, anonymes et publiques. A partir de la fin des années 50, c'est donc dans l'art monumental, architecture, sculpture et environnements, que l'artiste laisse éclater tout son talent.