L' expression de la faible quantité en latin : parvum, paulum, pauci, dans le cadre de la théorie de l'argumentation dans la langue d'O. Ducrot
Auteur / Autrice : | Michèle Defresne |
Direction : | Michèle Fruyt |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Linguistique |
Date : | Soutenance en 2000 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Résumé
La description que nous proposons des quantificateurs latins parum, paulum / io, pauci, relève d'une sémantique argumentative. Nous avons en effet adopté un certain nombre d'hypothèses internes propres à la théorie de l'ADL d' 0. Ducrot, J. C. Anscombre et M. Carel : les notions d'opérateurs argumentatifs, de topoi; de modificateurs déréalisant, et d'argumentation interne et externe constitutives du signifié des mots, syntagme, proposition, et énonce. Parum, qui a toujours le sens de « peu » est le prototype même de l'inverseur. Il inverse les argumentations interne et externe en donc (normatives) et en pourtant (transgressive) constitutives du signifie des mots, des syntagmes auquel il s'applique. Dans ces enchainements a donc c, a pourtant c, l'antécédent et le conséquent sont interdépendants : le passage de a à c ne repose pas sur une inférence. Paulum et pauci, qui peuvent être utilisés en fonction d'atténuateur ou d'inverseur, contribuent à valider l'hypothèse qu'ils sont des occurrences d'un même morphème abstrait qui prend tantôt la valeur de « peu », tantôt celle d' « un peu » dans certaines conditions discursives. Ces modificateurs peuvent avoir un effet distinct au plan de la phrase, et au plan de l'énoncé. La mise en application de ces différentes hypothèses internes permet une description unifiante de ces opérateurs/qui ne se veut pas explicative. Son intérêt consiste essentiellement à mettre en relation un certain nombre de phénomènes linguistiques, comme le veut l'allégeance de cette théorie au structuralisme saussurien.