La voix d'Orphée, de la musique dans la poésie du siècle d'or espagnol : Garcilaso de la Vega, Luis de León, Jean de la Croix, Góngora
Auteur / Autrice : | Séverine Delahaye-Grélois |
Direction : | Augustin Redondo |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature espagnole |
Date : | Soutenance en 2000 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Mots clés
Résumé
Dans l'espagne du siecle d'or, la poesie et la musique etaient constamment associees dans les pratiques sociales. Comme la musique, la poesie savante etait rarement diffusee par voie imprimee et preferait la publication orale ou manuscrite, qui correspondait mieux au public qu'elle avait choisi. Le chant constituait donc une voie de publication privilegiee pour la poesie. Les poetes partageaient avec les musiciens le souci d'une pronuntiatio efficace - c'est-a-dire agissant sur les affects de l'auditoire -, et faisaient reposer cette efficacite sur le respect de la prosodie et sur l'intonation ; de cette recherche commune naitra l'opera. Poesie et musique s'enseignaient l'une pour l'autre et l'une par l'autre. Elles partageaient en outre un langage precis, aussi bien en ce qui concerne differentes formes poetico-musicales, que des procedes techniques et des procedes expressifs. Des procedes comme l'enjambement ou la sequence antirythmique etaient decrits comme des dissonances rythmiques, et utilisees par les poetes a des fins expressives de la meme facon que les musiciens utilisaient les procedes connus sous le nom de madrigalismes.