Fonctionnement et hiérarchies des fermes dans la société gauloise du IIIe siècle à la période romaine : l'apport des sites de la moyenne vallée de l'Oise
Auteur / Autrice : | François Malrain |
Direction : | Olivier Buchsenschutz |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Art et archéologie |
Date : | Soutenance en 2000 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Résumé
La multiplication des fouilles de sauvetage a permis la reconnaissance d'un nombre important de sites regroupés sous le terme de fermes indigènes qui écarte la question de leur fonction réelle. Pour pallier à cette situation nous avons synthétise les caractéristiques d'un peu plus de trois cents établissements répartis dans le bassin parisien et analyse de manière approfondie une dizaine de fermes de la moyenne vallée de l’Oise. Quatre grands axes de recherche ont été privilégiés : l'environnement des sites, l'espace de vie, l'espace de travail, l'espace funéraire et les pratiques cultuelles. Jusqu'à la première moitié du IIIe siècle av. N-è, la distinction des sites se base sur leur taille et le mobilier funéraire, à partir de la seconde moitié de ce siècle jusque la conquête romaine, de nombreux changements se sont produits. Les établissements sont répartis sur l'ensemble des terres disponibles et sont presque systématiquement délimités par un fossé qui symbolise la propriété. Parmi les fermes, quatre rangs hiérarchiques ont été mis en évidence. Ils reposent sur la taille des fossés, l'architecture des maisons, la nature des mobiliers et la qualité de l'alimentation carnée. Les tombes, les monuments funéraires et les mobiliers associes confortent la hiérarchie observée parmi ces habitats. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ces changements dans l'organisation de la société gauloise. Les conditions climatiques sont favorables et l'apparition et la généralisation de l'emploi d'outils en fer (soc d'araire et faux) ont très certainement autorisé la conquête de nouveaux sols. Les cultures qui étaient basées pour La Tène ancienne sur les semis mixtes passent a une agriculture extensive qui repose principalement sur des espèces monospécfiques (céréales). Dans cette aire géographique, comme dans le reste de la Gaule, l'émergence des fermes, le développement de l'outillage, les changements des espèces cultivées pourraient bien être à l'origine d'une expansion économique.