Thèse soutenue

Analyse théorique du rapport de force dans les relations verticales et applications au secteur agro-alimentaire
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Auteur / Autrice : Claire Chambolle
Direction : David Encaoua
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Économie
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : Paris 1

Résumé

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L'objectif de cette thèse est d'expliciter l'organisation économique du secteur agroalimentaire en se concentrant sur la question du rapport de force entre les secteurs amont et aval à chacun des stades de la production et de la commercialisation des produits alimentaires. Nous partons de l'étude concrète d'une relation entre producteurs et transformateurs: la relation entre vignerons et négociants sur le marché du vin de Champagne, et de l'étude plus générale des relations entre producteurs et distributeurs. Ces études nous permettent de formuler trois questions économiques qui sont ensuite analysées tour à tour, grâce aux outils de la théorie de l'organisation industrielle (théorie des contrats et relations verticales). Chaque question s'inscrit dans l'un des volets du triptyque " Contrat-Structure-Réglementation ", qui réunit les trois déterminants des rapports de force dans les relations verticales. Une première partie montre comment la forme du contrat d'échange, spécifiant les caractéristiques des transactions (quantités, prix, délais. . . ), influe sur le partage du profit entre acteurs. Nous montrons que le contrat adopté par l'interprofession champenoise permet de rééquilibrer un rapport de force initialement défavorable aux vignerons et d'améliorer le bien être social. Une deuxième partie montre comment les structures des filières verticales (intensité de la concurrence, intégration verticale. . . ) déterminent le rapport de force entre acteurs. Nous montrons comment d'un côté, les négociants par leur concentration et de l'autre, les vignerons par la commercialisation directe, parviennent à modifier la part du profit global qu'ils captent. Une troisième partie montre l'impact de l'interdiction de la revente à perte sur l'intensité de la concurrence entre une grande surface et un commerce de proximité. Nous montrons que les pratiques de revente à perte sont favorisées par l'inversion du rapport de force en faveur des distributeurs.