Images et représentations de la ville de Nice dans les Lettres et les Arts de 1860 à 1914
Auteur / Autrice : | Martine Arrigo-Schwartz |
Direction : | Jean Emelina |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature et civilisation comparées |
Date : | Soutenance en 2000 |
Etablissement(s) : | Nice |
Résumé
En 1860, avec son rattachement à la France, Nice entame un deuxième âge d'or. Entre 1860 et 1914, la floraison littéraire et artistique, s'explique politiquement et économiquement. Les oeuvres étudiées (en éloignant celles en nissart), sont totalement liées à l'histoire de cette région particulière, en marge et attentiste, au devenir fondé sur la villégiature. L'essentiel du propos tient dans les paradoxes qu'offrent les images importées, de type publicitaire ou critique. Il tient aussi dans la distorsion diachronique des regards littéraires et artistiques. Les images orientalisantes du site font de Nice, du paganisme voluptueux à l'Eden, une carte postale. Les images de la villégiature, entre cosmopolitisme et Carnaval, jouent sur la dualité décadente sociologique. Ces deux étapes thématiques laissent apparaître des constantes : d'abord, la valorisation du site est quasi-unanime. Ensuite, quelques parisiens, académiciens ou journalistes, surtout des minores, voire des anonymes aujourd'hui, ont fabriqué Nice, forgeant les images successives qu'attendaient les grands bourgeois de la capitale. Enfin, l'académisme des productions littéraires et artistiques qui en découle coi͏̈ncide avec la mentalité locale. L'année 1914 sera pour Nice l'interruption brutale d'une conjoncture de type "Belle Epoque", que lui imposent les événements.