Leibniz et Hobbes : justice et souveraineté : thèse...
Auteur / Autrice : | Laurence Vanin |
Direction : | Jean-Paul Larthomas |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 2000 |
Etablissement(s) : | Nice |
Résumé
Deux modes de légitimations politiques différents s'opposent au XVIIème siècle : une légitimation rationnelle appuyée sur une redéfinition de la loi de nature comme théorème de la sécurité publique chez Hobbes et une légitimation dynastique transfigurée par l'idée d'une jurisprudence universelle chez Leibniz, c'est pourquoi cette analyse développe ce que Leibniz a appris de Hobbes pour élaborer cette nouvelle vision de la ''cité de Dieu'' aux dimensions qu'il avait de l'Europe contemporaine. Partant de leurs différentes conceptions de l'état de nature afin de fonder le politique et d'instaurer la société civile, il importait de montrer que la souveraineté contractuelle chez Hobbes fonde l'obéissance et la paix civile, alors que pour Leibniz, c'est en l'homme, assujetti au principe du meilleur, qu'il faut trouver une fraternité qui tend à l'universalité. Parallèlement à cette société civile où règne le Souverain s'établit une société métaphysique des Esprits dont Dieu, monarque, se fait également juge suprême. Ainsi, une justice singulière et terrestre se réfère à une justice transcendante et universelle. Il était donc nécessaire d'évoquer le rôle de la loi et la manière dont la justice s'instaure en vertu de l'institution et de Dieu. Aussi était-il intéressant d'observer que la pensée hobbesienne paraît investie de la réalisation d'une unité où tout concourt et qui passe par la constitution de l'Etat et que dans le système leibnizien est contenu en puissance la loi telle que Hobbes la définit dans le De Cive. Finalement, ces deux pensées s'affirment complémentaires et semblent à deux degrés distincts orientées par le principe du meilleur.