Imperfections financières et dynamiques du marché du crédit
Auteur / Autrice : | Alexis Direr |
Direction : | Patrick Fève |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 2000 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Nous analysons dans cette thèse l'effet des modalités d’accès au crédit des entreprises sur leurs décisions réelles et sur les fluctuations. La présence d'imperfections financières empêche en effet les agents de lisser leurs dépenses au cours du temps ou d'un état de la nature à l'autre. Nous mettons l'accent sur les fluctuations du taux de faillite dans l’économie, sur leurs origines et leurs conséquences allocatives. La modélisation retenue nous permet d’éclairer le degré d'exposition au risque de crédit des banques qui est un élément majeur des crises bancaires survenues dans les pays développés ces quinze dernières années. Le risque de l'actif bancaire est ensuite relie aux autres variables macroéconomiques ainsi qu'au degré de concurrence interbancaire. Nous montrons que la baisse du taux d’intérêt tend à réduire l'incitation des banques à sélectionner des projets efficaces et que la concurrence peut avoir des effets néfastes sur le risque agrégé. L'évolution du risque du crédit est également la résultante du comportement des emprunteurs. Nous analysons ainsi dans un second temps l'incitation des entreprises à se financer par crédit dans un univers informationnel imparfait. Nous montrons que la présence de crédit interentreprises est un facteur significatif du taux de faillite dans l’économie en raison de l’émergence d'un risque de système. Nous regardons alors dans quelle mesure les connexions financières interentreprises propagent les chocs agrégés. Nous étudions enfin l'effet des asymétries d'information sur le comportement d'investissement des entreprises quand ces dernières ne peuvent diversifier leurs actifs financiers afin de réduire leur risque. Nous montrons que le financement par crédit, bien que représentant un mode de financement optimal dans un tel environnement, ne permet pas d'amortir les chocs économiques