Thèse soutenue

Regards britanniques sur les relations franco-allemandes : de 1945 à 1990

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Auteur / Autrice : Thomas Lenzen
Direction : Jean-Paul Barbe
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études germaniques
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : Nantes

Mots clés

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Résumé

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L'objectif de la présente thèse consiste à dégager les regards qu'une partie représentative de la presse écrite britannique a porté sur les relations franco-allemandes pendant la période de la partition de l'Allemagne. Empruntant ses outils d'analyse à des disciplines aussi variées que l'analyse du discours, la sémiologie des images visuelles, l'historiographie, la politologie, la médiologie et la psychologie sociale, la présente étude, qui analyse la genèse et le fonctionnement de la représentation sociale, envisage successivement les auto-images britanniques, les diverses hétéro-images de la France et de l'Allemagne divisée avant d'aborder des relations bi-, tri-, puis multilatérales dans lesquelles s'insère le binôme franco-allemand. Nos observations témoignent, de la forte imbrication des trois civilisations. Si la Grande-Bretagne détient au début de la période de référence le double rôle d'alliée de la France et de puissance occupante, responsable d'un fragment clé du pays vaincu, elle est rapidement amenée selon la presse à s'interposer entre les deux parties afin de concilier des impératifs fort divergents. Dépouillée de son empire, elle intègre alors au milieu des années 1970 une construction européenne qui dépasse désormais largement le binôme franco-allemand; vers la fin des années 1990, elle craint d'être distancée conjointement par français et allemands dans une Europe à deux vitesses. L'imagerie déployée s'inscrit dans un double mouvement d'introspection et de réajustement. Loin d'être extérieurs aux faits observés, les regards portés, au demeurant très variables, traduisent toujours en partie, de façon explicite ou implicite, l'implication de la civilisation observante. Dans le cas des relations francoallemandes, cette implication s'articule, en règle générale, à travers un schéma triangulaire. Notre étude conclut que la question cruciale du rapport entre le discours médiatique et son objet référentiel ne peut être tranchée qu'au cas par cas.