Thèse soutenue

Détermination par GC-C-IRMS du caractère exogène des hormones stéroi͏̈des naturelles : Application au dépistage de l'usage frauduleux de la testotérone et de ses esters en élevage

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Auteur / Autrice : Véronique Ferchaud-Roucher
Direction : François André
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences biologiques et fondamentales appliquées. Psychologie
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : Nantes en cotutelle avec Nantes
Partenaire(s) de recherche : Autre partenaire : Université de Nantes. Faculté des sciences et des techniques

Mots clés

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Résumé

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Une méthodologie novatrice a été développée dans le cadre du contrôle de l'usage frauduleux des hormones stéroïdes naturelles en production animale. La GC-C-IRMS a été utilisée pour déterminer le caractère exogène des principaux métabolites de la testostérone dans les urines de bovins. Le principe repose sur la mesure du rapport 1 3c/ 1 2c de l'étiocholanolone et de l'épitestostérone relativement à celui de l'un de leurs précurseurs, la DHEA. La mise au point d'une méthode de purification spécifique des résidus de la testostérone a permis d'éliminer sélectivement les interférences matricielles. L'évolution du rapport 1 3c/ 1 2c des stéroïdes a été réalisée sur des vaches traitées par l'énanthate de testostérone. Des différences significatives entre les rapports 1 3c/ 1 2c des métabolites et du précurseur (de 4 a 7%) ont été observées jusqu'à trois semaines après l'administration. L'influence de l'alimentation et de l'âge des animaux sur le rapport 1 3c/ 1 2c de ces stéroïdes a été évaluée. Une alimentation à base d'herbe appauvrit le rapport 1 3c/ 1 2c des stéroïdes endogènes comparativement à une alimentation type mais. Le 1 3c de la DHEA par exemple, varie de 25% à 20% en quelques jours. Les différences isotopiques généralement observées nous ont permis de proposer des valeurs seuils au-dessus desquelles les animaux peuvent être considérés comme suspects. Ces valeurs sont de 2,5 et 2,2% pour l'épitestostérone et l'étiocholanolone chez les bovins adultes femelles et 1% chez les jeunes animaux. La méthode développée a été étendue a l'estradiol-17. Après administration, les différences observées entre les rapports 1 3c/ 1 2c des principaux métabolites (estrone et estradiol-17) et du précurseur (DHEA) (i. E. 4 a 6%), démontrent l'applicabilité de notre méthode au contrôle de l'usage illégal de l'estradiol-17 en particulier et à d'autres stéroïdes naturels en général.