Approche psychodynamique de la mort subite du nourrisson et des malaises inopinés : évaluation clinique comparative
Auteur / Autrice : | Valérie Touvenot |
Direction : | Claude de Tychey |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance en 2000 |
Etablissement(s) : | Nancy 2 |
Mots clés
Résumé
La mort subite du nourrisson (M. S. N. ) représente encore aujourd'hui une des causes principales de mortalité postnéonatale dans les pays industrialisés. Les malaises inopinés sont également assez nombreux à cette période et des rapprochements entre ces deux troubles peuvent être envisagés. Les hypothèses étiologiques sont nombreuses, mais ces drames restent très souvent inexpliqués. Ces troubles, habituellement abordés par la médecine organiciste, ont été jusqu'à présent peu explorés sous l'angle de l'environnement psychoaffectif familial. C'est en fait cette question qui sert de trame à ce travail. Le cadre théorique de cette recherche a été retenu au niveau de la psychanalyse, de la théorie psychosomatique de l'Ecole de Paris et de l'haptonomie, science de l'affectivité. Cinq hypothèses étiologiques on été mises à l'épreuve. Elles se réfèrent respectivement à la perspective médicale organiciste, à la notion de ''conjoncture explosive'', aux transmissions transgénérationnelles, à la défaillance de la sécurité-de-base et aux aléas de la maternalité, sans en priviligier une a priori. Trois groupes de dix sujets ont été rencontrés (familles ayant perdu un bébé de mort subite, famille ayant un enfant victime de malaises et familles témoins). Leur témoignage a été recueilli au cours d'entretiens cliniques, guidés par des indicateurs précis. L'analyse de contenu de ces entretiens montre clairement que les quatre hypothèses relatives à la dimension psychoaffective sont confirmées, tout en permettant des différenciations hiérarchiques plus fines entre elles pour rendre compte de l'étiologie des pathologies observées. Des facteurs de risque et de protection ont pu être mis en évidence, marquant certaines particularités pour chacun des deux groupes pathologiques, mais les différences sont nettement plus marquées dans les deux cas avec le groupe témoin. C'est à partir de ce constat que des mesures préventives sont envisagées à l'issue de cette recherche.