Études morphologiques et fonctionnelles de l'estomac foetal humain xénogreffé chez la souris alymphocytaire T
Auteur / Autrice : | Filipe Muhale |
Direction : | Adrien Duprez |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Médecine |
Date : | Soutenance en 2000 |
Etablissement(s) : | Nancy 1 |
Mots clés
Résumé
Thèse de doctorat en génie biologique et médicale. Les études expérimentales des développements morphologiques et fonctionnels de l'estomac foetal humain in utero sont éthiquement inconcevables mais leur greffe microchinrrgicale, créée et développée chez les souris alymphocytaires T par le Pr DUPREZ et le Dr ANGIOI, ont rendu possibles de telles études. Ces greffons provenant d'IVG de 6 à 10 semaines de grossesse, prennent à 100 % mais ne dépassent pas 3 x 4 x 4 cm, quel que soit le temps de greffe et des fistules peptiques apparaissent presque toujours après 90 jours de greffe. Les études histologiques, histophysiologiques, ultrastructurales et biochimiques du développement montrent que, 60 jours environ après la greffe, les estomacs ont une muqueuse et une musculeuse matures de type adulte. Les cellules pariétales (A TPase-H+ /K+ et facteur intrinsèque positives), principales (pepsinogènes positives), ECL, G et D se différencient complètement. Le liquide gastrique contient des ions Na +, K+ et Cl-, du mucus, du facteur intrinsèque, des pepsines et de la gastrine. L'étude du chimérisme cellulaire démontre que seuls de rares fibromyoblastes murins sont présents dans le chorion gastrique et que les cellules endothéliales murines sont plus nombreuses avec la durée de la greffe dans les vaisseaux. La sécrétion acide est augmentée par l'injection de pentagastrine et inhibiée par celle d'oméprzole avec modifications, en microscopie électronique, des cellules pariétales. Enfin des greffons ont pu être infectés par Helicobacter pylori avec persistance du germe durant les trois mois d'observation. Tous ces résultats démontrent que le développement in vivo de l'estomac foetal xénogreffé est normal mais plus précoce qu'in utero. Cette accélération de la différenciation sans modification des chronologies est probablement induite par des facteurs épigénétiques provenant de l'hôte.