Précision et hiérarchie des afférences sensorielles dans la fonction d'équilibration selon l'âge, les pathologies et la pratique sportive
Auteur / Autrice : | Gérôme Gauchard |
Direction : | Philippe Perrin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques fondamentales et appliquées |
Date : | Soutenance en 2000 |
Etablissement(s) : | Nancy 1 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université Henri Poincaré Nancy 1. Faculté des sciences et techniques |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La fonction d'équilibration nécessite l'intégration centrale de différents types d'informations neurosensorlelles (visuelles, vestibulaires, proprioceptives et extéroceptives) afin d'élaborer une réponse motrice adaptée en fonction de la tâche à exécuter et du contexte environnemental. Ces informations neurosensorielles, dont la contribution respective peut varier avec l'âge, se combinent afin de renseigner le sujet sur la position d'une partie du corps par rapport à une autre, sa propre position par rapport à l'environnement ainsi que sur l'environnement lui-même. Des pathologies peuvent également modifier le poids de ces afférences neurosensorielles dans le contrôle de l'équilibre, celui-ci pouvant ainsi être optimal ou perturbé. Cette thèse a pour objectif de déterminer si une pathologie comme la scoliose idiopathique ou si le vieillissement, reconnus dans la littérature peur avoir des conséquences importantes voire dramatiques sur le contrôle postural, modifient la contribution des différents capteurs à l'équilibre. Elle a également pour objet de préciser dans quelle mesure la pratique d'activités physiques et sportives, reconnue également par la littérature comme étant un des moyens privilégiés pour améliorer l'équilibre, optimise le choix d'informations de qualité. Cent-deux adolescents porteurs d'une scoliose idiopathique et 65 sujets âgés de plus de 60 ans ont été soumis à différents examens posturographiques évaluant la contribution et la coopération des différentes informations neurosensorielles. Une pathologie comme la scoliose idiopathique peut altérer la qualité du contrôle postural selon le type de scoliose et la localisation des courbures majeure et compensatoires. Ceci peut être le résultat d'une sensibilité moindre ou symétrique du vestibule, notamment pour les scolioses simples hautes, dans lesquelles les courbures compensatoires ne réalignentpas l'axe du crâne avec l'axe du corps. Le vieillissement altère également l'équilibre, en diminuant la contribution de la proprioception et en augmentant parallèlement le poids de l'afférence visuelle. Une pratique d'activité physique, si elle est bien choisie, peut améliorer la qualité du contrôle postural en augmentant le poids d'afférences pertinentes, notamment la proprioception. La contribution des afférences neurosensorielles dans le contrôle de l'équilibre n'est pas un système figé, mais peut être modifiée en permettant à l'individu de reposer sur des afférences plus fiables et d'augmenter la précision de celles-ci.