La pêche et les poissons dans la littérature latine des origines à la fin de la période augustéenne
Auteur / Autrice : | Yves Peurière |
Direction : | Guy Achard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littératures et civilisations antiques |
Date : | Soutenance en 2000 |
Etablissement(s) : | Lyon 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'etude chronologique, qui couvre un peu plus de deux siecles, ne montre pas une evolution notable dans l'utilisation litteraire du theme. Celle-ci depend moins de l'epoque ou de la personnalite de l'auteur que du genre de l'oeuvre. Dans les comedies de plaute on trouve des pecheurs et la peche et les poissons fournissent de nombreuses images comiques. Dans la satire (lucilius, vairon, horace) ona aussi quelques images tirees de la peche, mais l'essentiel des references concerne la critiques des gourmands, amateurs de poissons fins. Dans les genres poetiques plus nobles, le poisson n'apparait guere que dans les recits mythologiques ou dans quelques cliches, mais on ne connait de la mer que le dauphin et la pourpre. De meme, on ne trouve pas mention de la peche dans les discours de ciceron, en revanche, la consommation du poisson est evoquee dans la correspondance et la faune marine fournit des exemples au philosophe. Dans la ferme de caton, comme dans celle de vairon, il y a une piscina, mais ni l'un ni l'autre ne sont des piscinarii. Dans le vocabulaire, on constate l'importance des emprunts : consequence de la situation historique et economique ou signe d'une imitation de modeles litteraires grecs, notamment pour les poemes gastronomiques d'ennius et de vairon et les halieutiques d'ovide. Les textes litteraires ont aussi un interet documentaire concernant les techniques de peche et les habitudes de consommation. Poissons et coquillages sont couramment consommes, mais restent des produits de luxe ; les conserves paraissent plus accessibles. Les gouts des romains semblentassez stables et leurs appreciations different peu des notres, hormis pour la murene, dont ils font le plus grand cas.