Des temps difficiles pour des résistants de Bourgogne, échec politique et répression (septembre 1944-1953)
Auteur / Autrice : | Robert Chantin |
Direction : | Étienne Fouilloux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 2000 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Résumé
La Libération de la France, en 1944, eut pour corollaire l'effondrement du régime collaborateur de Vichy. Cette situation ouvrit alors la question du choix des formes d'organisation politique, économique et sociale d'un pays sorti profondément marqué par un conflit qui le vit passer de la défaite humiliante à la présence aux côtés des vainqueurs, grâce aux résistants. Durant les premières années de liberté, de 1944 à 1953, se retrouvèrent face à face des forces favorables à une restauration de l'essentiel des cadres organisationnels hérités de la IIIe République et ceux qui, issus du combat résistant, étaient porteurs d'un espoir en un autre possible, fait de transformations radicales. Dans le cadre de la région Bourgogne, il apparaît que ces derniers se retrouvèrent rapidement en échec. La marginalisation des comités de Libération, l'éviction du cadre préfectoral de chefs de maquis qui avaient assuré une transition politique permettant la paix civile, le rôle conservateur du Parti communiste et l'utilisation comme supplétifs des FFI intégrés à l'armée régulière furent les manifestations majeures de cet échec. Alors, la répression judiciaire put s'abattre sur eux ; alors, l'organisation de la mémoire résistante masqua cet échec politique sous des mythes.