Thèse soutenue

Implication des mécanismes d'activation, d'intégration et de construction sur la nature d'une trace mnésique : étude des effets de fréquence sur l'amorçage de répétition
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Brigitte Nevers
Direction : Jean-Claude BougeantRémy Versace
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie cognitive
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : Lyon 2

Mots clés

FR

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

Nos travaux sont centrés sur l'étude de la nature des informations en mémoire à long-terme et sur les conditions permettant leur activation et leur construction. Cette problématique fait l'objet de controverses et oppose principalement les théories pour lesquelles la mémoire contient des connaissances générales, acontextualisées (e. G. , des concepts) aux théories pour lesquelles la mémoire contient des connaissances particulières, spécifiques aux épisodes de traitement (e. G. , des traces). Nos recherches se situent dans ce dernier cadre théorique et s'organisent autour de deux questions. La première consiste à étudier les dimensions constitutives d'une trace. La seconde porte sur les processus d'activation et de construction de traces et plus particulièrement sur leur dynamique et sur les conditions nécessaires à leur émergence. L'objectif est de montrer que selon les conditions de traitement des informations, des traces et des processus qualitativement différents peuvent être impliqués. Trois séries d'expériences ont été réalisées. Toutes utilisaient le paradigme d'amorçage de répétition et étudiaient la variation des effets d'amorçage selon la fréquence des informations (étude de la nature d'une trace), le temps de présentation et de traitement de l'amorce et le délai amorce/cible (étude des processus d'activation et de construction), ceci dans des épreuves de décision lexicale et de catégorisation. Nous nous sommes d'abord intéressés à la nature d'une trace dans le cas du traitement d'un mot, puis nous avons étendu nos recherches en manipulant un matériel non verbal. Globalement, les résultats obtenus ont montré que les dimensions susceptibles de composer une trace sont différentiellement impliquées selon les conditions de traitement des informations. Des conditions de perception extrêmes semblent uniquement favoriser l'activation des dimensions élémentaires constitutives d'une trace. Un temps de traitement minimum est nécessaire pour que les dimensions activées interviennent ensemble et donnent lieu à la construction d'une trace intégrée en mémoire à long-terme. Les expériences réalisées ont aussi permis de rendre compte de la dynamique du processus d'activation et ont révélé que la construction" est la conséquence à long terme du processus d'activation