Thèse soutenue

Les étudiants de médecine et de sociologie à l'étude : matrices disciplinaires, nature des savoirs, et pratiques intellectuelles : une analyse sociologique comparée des logiques sociales et cognitives du travail étudiant

FR
Auteur / Autrice : Mathias Millet
Direction : Guy Vincent
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : Lyon 2

Résumé

FR  |  
EN

C'est à partir d'une comparaison entre des étudiants de médecine troisième année et des étudiants inscrits en licence de sociologie que cette recherche voudrait montrer l'intérêt heuristique que constitue, pour la compréhension des formes du travail intellectuel étudiant, le point de vue d'une sociologie du savoir qui, en lien avec les acquis de la sociologie de l'éducation, s'attache à reconstruire les logiques sociales et cognitives spécifiques des savoirs à s'approprier et des matrices disciplinaires fréquentées. Il s'agit en effet de se demander si les pratiques et les techniques intellectuelles estudiantines ne doivent pas une partie de leurs variations aux différences dans la nature des savoirs à s'approprier. A cet égard, l'étude montre qu'entre la sociologie et la médecine, telles qu'elles sont pratiquées et enseignées dans les facultés considérées, il existe de fortes différences dans les degrés de formalisation et de codification scripturales et graphiques des savoirs et des relations d'apprentissage. Ces derniers, en effet, s'offrent à l'étude sous la forme d'un champ de pratiques et de schèmes d'action inégalement établis et définis, réglés et programmés, découpés et délimités. Or ces différences globales en induisent d'autres, plus particulières, du point de vue des manières du connaître et du travail à fournir, des objectifs de la pratique intellectuelle et des logiques de connaissance, de la constance et de la prévisibilité des actes d'apprentissage à réaliser, ou, au contraire, de leur plus ou moins grande incertitude cognitive.