Georges Hébert : la méthode naturelle et l'école (1905-1957)
Auteur / Autrice : | Jean-Michel Delaplace |
Direction : | Pierre Arnaud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences et techniques des activités physiques et sportives |
Date : | Soutenance en 2000 |
Etablissement(s) : | Lyon 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
En 1905, à partir d'une réforme du règlement d'entraînement militaire en vigueur dans la marine, Georges Hébert commence à jeter les bases de ce qui devient en 1912 la "méthode naturelle" d'éducation physique. En pleine "religion suédiste", c'est-à-dire au moment où la méthode "suédoise" d'éducation physique est utilisée dans toutes les institutions de l'État, et en particulier à l'école, Georges Hébert révolutionne les usages par une méthode vivante, attrayante et complète. Le Congrès international de l'éducation physique de mars 1913, et surtout la mise en place du collège d'athlètes de Reims (1913-1914), consacrent la méthode naturelle et la mettent en position de devenir la méthode nationale officielle d'éducation physique. Or, elle ne le sera jamais complètement. Cette recherche est donc consacrée à l'identification des obstacles qui ont empêché l'adoption par l'École, primaire et secondaire, de la méthode naturelle de Georges Hébert. Deux hypothèses sont avancées, qui, combinées, offrent des pistes d'explication. La première tient à la personnalité singulière de Georges Hébert, à la fois génial, inventif, pugnace, intransigeant et dogmatique. La deuxième hypothèse concerne l'École elle-même, institution enfermée dans des modèles intellectualistes qui relèguent l'éducation corporelle au statut d'activité hygiénique. Trois "temps" scandent l'histoire des relations entre la méthode naturelle et l'École, relation inlassablement médiées par le "maître de la méthode naturelle" : le temps des espérances (1905-1914/18), le temps des conflits (1918-1936), le temps de l'isolement (1936-1957).