Thèse soutenue

Église, sociétés et territoires : paroisses et paroissiens dans les Pays de la Loire

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Auteur / Autrice : Dorothée Elineau
Direction : Jean-René Bertrand
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie sociale
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : Le Mans
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Espaces et sociétés (Le Mans)
Autre partenaire : Université du Maine. Faculté des lettres et sciences humaines

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La recherche menée, au cours des années quatre-vingt-dix, sur cinq diocèses de l'ouest de la France, équivalent du cadre administratif de la région des Pays-de-la-Loire, évalue les rapports entre les comportements religieux et les nouvelles mutations spatiales des territoires de l'Eglise catholique. Elle s'inscrit dans une thématique de géographie sociale, celle qui vise à déterminer l'évolution du territoire, ici celui de la paroisse, selon les changements de la sociéte et l'érosion des pratiques religieuses. Tour a tour, trois indicateurs de comportements religieux, la pratique dominicale, le denier de l'Eglise et la catéchèse, dressent le constat de la désaffection des catholiques à l'égard de leurs obligations cultuelles et religieuses. Le détachement des populations adultes les plus jeunes favorise l'érosion de la reproduction des valeurs et de l'apprentissage religieux chez les enfants alors même que ces classes d'âge, les plus mobiles, les plus déracinées, perdent le repère spatial qu'est la paroisse. Par ailleurs, l'échelle régionale choisie, les Pays-de-la-Loire, indique à la fois les oppositions intradiocésaine et interdiocésaine, leurs permanences depuis les enquêtes boulard dans les annees cinquante et les mutations spatiales choisies par l'eveque. L'emiettement territorial des dioceses de l'ouest favorise la dispersion des communautés chrétiennes et l'essoufflement de leur dynamique, en même temps que le pouvoir épiscopal fait face a la durabilité de la baisse des vocation sacerdotales. Le regroupement des paroisses, développe durant les années quatre-vingt-dix dans la plupart des diocèses francais et de l'ouest, tente de répondre à la multiplication des paroisses sans prêtre résidant et à l'affaiblissement des pratiques religieuses, de favoriser un nouvel essor de l'Eglise catholique par une ouverture à l'engagement laïque. La paroisse-clocher disparaît pour un territoire plus vaste, la nouvelle paroisse composée de plusieurs anciennes paroisses, où la mobilité du clergé comme des chrétiens devient une obligation. Les évêques décident et valident les nouvelles configurations spatiales, jouant, selon le lieu et les comportements religieux de la population, de la répartition du clergé et des laïcs engagés pour répondre aux paroissiens et assurer au mieux la mission diocésaine.