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Thèse soutenue

Genèse et architecture d'une flèche sableuse : le Banc du Bûcheron, île de Ré, France

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Auteur / Autrice : Sandrine Schillinger
Direction : Jean-Claude Mercier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la Terre. Océanographie
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : La Rochelle

Résumé

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Le Banc du Bucheron est un corps sableux intertidal du Pertuis breton situé à l'extrémité nord-ouest de l'ile de Ré. Depuis le début du XVIIIe s. , il se rabat le long de l'unique exutoire d'un marais côtier d'intérêt économique (conchyliculture et navigation de plaisance), le Fier d'Ars. Une campagne en mer a été réalisée en juin 1997. Elle a permis l'acquisition de plus de 50 km de profils sismiques à très haute résolution par petits fonds, ainsi qu'une base de données houlographiques et courantométriques. Divers essais de pénétrométrie et des mesures répétées des figures sédimentaires ont aussi été réalisés et vingt-quatre carottes de 2 m, prélevées en parties proximale, centrale et distale du banc. Ces carottes ont été ultérieurement analysées par tomodensitométrie sur scanner médical, une nouvelle méthode remarquablement adaptée à l'étude de la structure des sables. Environ deux cents prélèvements ont été finalement effectués pour étude granulométrique par comptage laser et sur colonne de tamis. L’ensemble des données acquises dans ce travail a permis de définir précisément l'architecture interne du banc qui repose sur un substrat de bri recouvrant les terrains jurassiques, ainsi que ses étapes de construction et de progradation. En flot, le transport de sédiment s'effectue principalement par débordement par dessus le banc, avec réexportation par les chenaux en jusant. Par déficit d'apport sédimentaire, la progradation est plus forte que l'aggradation du banc, impliquant une évolution aussi bien latérale que longitudinale. Les courants de vidange du marais, inferieurs à 1 m/s, ne permettent pas de limiter la progradation du banc vers la cote, ni d'éviter un apport sédimentaire dans le fier, lequel contribue à son colmatage.