Thèse soutenue

Étude de la stratégie d'invasion du Troène de Ceylan, Ligustrum robustum subsp. Walkeri, à la Réunion et des caractéristiques du milieu envahi

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Auteur / Autrice : Christophe Lavergne
Direction : Jean-Claude Rameau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences forestières
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : La Réunion
Partenaire(s) de recherche : autre partenaire : Ecole nationale du génie rural, des eaux et des forêts (ParisNancy1968-2006)

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les écosytèmes indigènes des Îles Mascareignes sont caractérisés par leur forte endémicité (72% des Angiospermes de la flore) et par leur destruction due aux activités humaines et aux invasions par des pestes animales et végétales introduites. Plus de 98% des restes de végétation primaire les mieux conservés de l'archipel se trouvent à la Réunion. Le Ligustrum robustum subsp. Walkeri (Oleaceae) est une des pires « pestes végétales » des forêts mauriciennes et a été récemment introduit à la Réunion. Des relevés dans ces placettes à proximité du premier site d'introduction à la Réunion (Cilaos, 1200 m d'altitude) montrent des massifs monospécifiques de L. Robustum dans les parties de forêts indigènes perturbées par l'homme et d'importantes densités de semis dans les parties les moins perturbées. La capacité de L. Robustum à envahir des forêts naturelles s'explique par la croissance rapide, sa grande tolérance à l'ombre et son importante production de graines disséminées par des oiseaux. Les difficultées rencontrées pour le contrôler ont fait de lui une menace très inquiétante pour la pérennité des forêts indigènes de montagne. Sans la mise en place d'un programme de conservation efficace permettant la prise de conscience de la population locale, d'autres espèces ayant le même pouvoir envahissant pourront être introduites et accélèreront la dégradation des milieux naturels. Ce processus met en péril l'un des plus primitifs écosystèmes insulaires de l'Océan Indien.