Thèse soutenue

Prévision de la distribution des durées de vie en fatigue de roulement à partir des caractéristiques mécaniques et inclusionnaires de l'acier

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Auteur / Autrice : David Piot
Direction : Gérard Lormand
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Génie des matériaux
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : Lyon, INSA
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Matériaux de Lyon (Villeurbanne ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : GEMPPM - Groupe d’Etudes de Métallurgie Physique et de Physique des Matériaux (Lyon, INSA ; 1975-2007)

Mots clés

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Résumé

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L’écaillage profond amorcé en profondeur est le mode de défaillance le plus courant des roulements subissant une fatigue de contact, en conditions de lubrification élasto-hydrodynamique suralimentée et de roulement sans glissement. Il provient des inclusions non métalliques présentes dans le champ des contraintes dû au contact ; elles y provoquent une concentration des contraintes qui entraîne la décomposition de la martensite, dans un domaine localisé, appelé papillon. Cette décomposition est due aux mouvements de va-et-vient des dislocations émises pour accommoder les incompatibilités élastoplastiques entre inclusion et matrice. La non renversabilité de ces mouvements conduit à l’accumulation de dislocations dans le papillon sous l’effet du chargement cyclique. Lorsque leur densité atteint une valeur critique, une fissure apparaît. Cette fissure peut se propager en mode ii jusqu’à la surface et provoquer un écaillage. Dans les conditions particulières de la fatigue de roulement, les processus complexes de l’amorçage et de la propagation des fissures sont modélisés. Ces modélisations s’appuient sur des caractérisations élastoplastiques du comportement monotone et cyclique de l’acier et élastiques des inclusions. Elles intègrent une nouvelle adaptation du modèle de HERTZ pour décrire des contacts présentant une légère plasticité. La caractérisation des populations d’inclusions s’appuie sur l’utilisation conjointe de techniques complémentaires. Cette caractérisation permet d’utiliser les modélisations précédentes dans des simulations de MONTE-CARLO des durées de vie. La concordance entre les résultats d’essais et de simulation autorise une exploitation paramétrique du modèle pour caractériser, en particulier, les effets d’échelle et ceux de la charge appliquée. En outre, les distributions des durées de vie présentent des taux de survie à l’infini incompatibles avec une loi de weibull ce qui nous conduit à proposer une nouvelle formulation de la loi de survie.