Evolution post mortem de la fraction azotée non protéique et du collagène dans les muscles striés des ovins : effet du niveau alimentaire chez les jeunes et les adultes
Auteur / Autrice : | Marie-Noëlle Sylvestre |
Direction : | Jean Brun-Bellut |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences agronomiques |
Date : | Soutenance en 2000 |
Etablissement(s) : | Vandoeuvre-les-Nancy, INPL |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ce travail a pour objectif d’étudier les effets de facteurs tels l’alimentation, l’âge ou le sexe sur la protéolyse post mortem, élément majeur de la tendreté des viandes. Cette protéolyse est caractérisée par l’évolution du taux d’azote non protéique (ANP) et de sa composition en peptides et acides aminés libres (AAL). L’évolution du collagène est estimée par sa solubilité et par le taux d’hydroxyproline libre. 22 agneaux âgés de 4 mois (répartis en deux expérimentations) et 4 brebis de 5 ans, sont soumis à deux rations alimentaires induisant des gains moyens quotidiens différents chez les agneaux et des pertes de poids chez les brebis. La variabilité de la teneur en ANP à l’abattage est élevée (CV = 15 %). Les agneaux possèdent un métabolisme protéique plus important que celui des brebis avec une part d’azote total dégradée en ANP supérieure (+8,6 %). En 21 jours post mortem, l’ANP augmente de 15 à 30 %. Cette dégradation représente 1,5 à 3 % des protéines musculaires. Le poids moléculaire (PM) moyen des peptides diminue fortement durant la maturation (12 à 37 %), principalement au cours des trois premiers jours. La part relative des petits peptides augmente alors que celles des gros et très gros peptides diminuent. En 21 jours post mortem, les teneurs en sérine, en glycine et en proline libres augmentent. La variabilité liée à ces AAL est élevée. La maturation augmente la solubilité du collagène des agneaux (+ 14 % en 21 jours) mais est sans effet sur le collagène des brebis. Les niveaux d’activité des MMP-2 tendent à augmenter alors que ceux des pro-MMP-2 diminuent de 33 à 55 %. La teneur en hydroxyproline libre est constante chez les agneaux et les brebis. La restriction alimentaire affecte la production d’AAL. Les teneurs en ANP sont inférieures à l’abattage et au cours de la maturation. En revanche, elle n’a pas d’effet sur le collagène total et sur sa solubilité. La vitesse de croissance accrue des agneaux se traduit à l’abattage par des teneurs en azote total des muscles (+3,8 à 14 %) supérieurs. L’ANP, les gros peptides et les AAL ont des taux supérieurs. Le taux de collagène total plus faible, sa solubilité plus grande, le taux d’hydroxyproline libre plus élevé ainsi que les niveaux de MMP-2 actives chez les agneaux en croissance rapide à l’abattage, témoignent d’une protéolyse ante mortem plus intense. Ces différences à l’abattage persistent au cours de la maturation. L’évolution de ces différents paramètres est similaire entre les deux groupes d’agneaux