Étude de l'asparaginyl-ARNt synthétase cytosolique humaine et son implication dans des réactions auto-immunitaires
Auteur / Autrice : | Melanie Beaulande |
Direction : | Rob W. H. Ruigrok |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques |
Date : | Soutenance en 2000 |
Etablissement(s) : | Université Joseph Fourier (Grenoble ; 1971-2015) |
Résumé
L'adnc codant pour l'asnrs cytosolique humaine (548 acides amines) a ete isole, sequence et exprime dans un systeme d'expression bacterien. La sequence proteique humaine obtenue est comparee a celles d'asnrs de d'autres organismes (procaryotes et eucaryotes) afin d'etudier la conservation ou non des differents domaines. Apres la mise au point d'un protocole de purification, la proteine humaine a pu etre utilisee pour des analyses biochimiques et immunologiques. La proteine humaine a ete utilisee pour des caracterisations biochimiques, en particulier pour sa specificite de reconnaissance pour le substrat arnt a s n de differents organismes. L'enzyme humaine montre une plus grande specificite pour l'arnt de foie de veau compare a l'arnt de levure de de bacterie. Ces etudes montrent aussi que la synthetase humaine fixe l'arnt bacterien mais n'est pas capable de l'aminoacyler. Le role des extensions n-terminales des synthetases eucaryotes reste encore tres contreverse. L'asnrs humaine est une enzyme libre ne rentrant pas dans la composition du complexe multi-enzymatique. L'analyse comparative de l'asnrs humaine et de quelques mutants suggere la presence d'interactions stabilisatrices entre l'extension n-terminale eucaryote et le substrat arnt. Un aspect particulier de l'asnrs humaine est d'etre specifiquement reconnue et neutralisee par un groupe d'auto-anticorps impliques dans le developpement de maladies auto-immunitaires (syndrome anti-synthetase). L'inhibition s'effectue lors de la deuxieme etape de la reaction d'aminoacylation via une augmentation d'affinite, induite par l'auto-anticorps, entre la proteine et son arnt. Deux epitopes ont ete localises au sein de l'asnrs humaine : un epitope reagissant en western-blot dans la partie n-terminale, et un epitope conformationnel immunodominant, responsable de la neutralisation d'activite, dans la partie catalytique de la proteine. Enfin, pour cloturer ce travail, des essais de cristallogenese de l'asnrs humaine entiere ont ete entrepris afin d'obtenir un complement structural capable de nous renseigner sur la partie immunogenique de l'asnrs et sur l'organisation structurale et fonctionnelle de l'extension n-terminale eucaryote. Les premiers cristaux ont recemment ete obtenus. Les conditions sont en cours d'amelioration.