Thèse soutenue

Libre-échange et migrations : une simulation pour le Maroc

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Auteur / Autrice : Abid Ihadiyan
Direction : Hassan Zaoual
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : Littoral
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Groupe de recherche sur les économies locales (Dunkerque, Nord)
Jury : Président / Présidente : Hassan Abouabdelmajid
Examinateurs / Examinatrices : Alain Redslob, Marc Luyckx Ghisi
Rapporteurs / Rapporteuses : Gilles Ferréol, Roland Granier

Résumé

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Dans le cadre d'une recherche empirique et prospective traitant migrations et commerce, cette thèse se propose d'étudier l'impact de la création de la zone de libre-échange sur l'émigration marocaine. Pour ce faire, elle analyse les causes, les conséquences et les tendances du phénomène migratoire ; et mobilise, également, différentes approches du commerce international tout en montrant l'interêt des nouvelles par rapport aux traditionnelles. Ce travail de recherche est mené à l'aide d'un modèle d'équilibre général calculable intégrant les principales hypothèses des nouvelles théories : existence de rendements d'échelle croissants et différenciation des produits. Les conclusions tirées de l'étude révèlent un paradoxe : la zone de libre-échange euro-marocaine ne garantit pas en elle-même une croissance économique forte,durable et diversifiée susceptible d'agir en profondeur sur la nature et les causes des flux migratoires. Au contraire, compte tenu des hypothèses du modèle, le libre-échange, dans les conditions actuelles de compétitivité de l'économie marocaine, induirait une dés-industrialisation et un déficit extérieur croissant. Il s'ensuivrait une chute de l'emploi particulièrement dans l'industrie, le secteur agricole semble toutefois bénéficier de l'ouverture. Par conséquent, les flux migratoires marocains se maintiendront et s'amplifieront en direction de l'Europe. Les corrections éventuelles de ces tendances ne pourront être envisagées qu'avec un engagement massif de l'Union européenne en faveur des pays de la rive sud méditérranéenne. Parmi les modalités d'accompagnement souhaitables, citons l'aide aux systèmes éducatifs et sociaux, le soutien financier aux réformes économiques et politiques, l'accroissement significatif des investissements directs en direction des secteurs à haute valeur ajoutée incorporant les nouvelles technologies d'information et de communication, etc.