Thèse soutenue

Passions raciniennes et arts visuels : Pictura Loquens, XVIIe-XIXe siècles

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Auteur / Autrice : Marie-Claire Planche
Direction : Paulette Choné
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Art et archéologie
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : Dijon
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Pierre Béhar, Patrick Dandrey, Christian Michel

Résumé

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Les sujets des pièces du dramaturge Jean Racine (1619-1699) ont été transposés dans les arts visuels dès le XVIIe siècle et ce jusqu'au XIXe siècle. Le corpus iconographique réunit des oeuvres exécutées de 1668 à 1815 par des peintres et dessinateurs de tout premier plan. Il est constitué de dix tableaux et de huit éditions illustrées. Les peintres et dessinateurs ont représenté des épisodes joués sur la scène théâtrale ou connus par le seul récit ; ils ont donc parfois montré ce qui ne pouvait l'être au théâtre. Cependant, si les liens avec la scène théâtrale sont évoqués, ils ne sont pas l'objet de ce travail. L'étude des oeuvres du corpus se fait à la lumière du texte de Racine, des théories de l'histoire des représentations, de celles de la littérature et des traités de rhétorique. Les tableaux et les vignettes qui posent la question de l'ut pictura poesis témoignent des possibilités expressives propres à chacun des deux arts. Car si l'expression des passions est une préoccupation commune à la peinture et à la poésie, en revanche leurs moyens diffèrent. Racine a accordé une importance remarquable aux mouvements des corps et des visages. Les peintres et dessinateurs ne les ont pas négligés et la variété des expressions, leur pertinence révèlent leur primauté. Mais le corpus, parce qu'il est lié aux textes de Racine, permet aussi de s'interroger sur d'autres problématiques que sont le choix de l'instant, la représentation du lieu et le respect des coutumes. Ce sont les sources de l'histoire de l'art qui permettent de traiter ces questions qui ont été à la base de l'élaboration des théories des arts visuels.