Education et croissance en Malaisie : étude d'un lien fragile
Auteur / Autrice : | Elsa Lafaye de Micheaux |
Direction : | Jean-Jacques Paul |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 2000 |
Etablissement(s) : | Dijon |
Mots clés
Résumé
La thèse met en question la relation théorique entre éducation et croissance, et en particulier l'hypothèse selon laquelle l'éducation serait le moteur de la croissance. Pour soumettre a l'épreuve des faits les théories qui relient ces deux dimensions, le cas malaisien est retenu, choisi pour sa croissance rapide de 1970 a 1997. Ce travail remet en cause l'idée commune consistant a expliquer la croissance asiatique par un investissement éducatif exceptionnel. La croissance malaisienne est en effet d'abord déterminée par l'accumulation du capital, qui prend pour partie la forme d'ide concentres dans les secteurs exportateurs, intensifs en main d'oeuvre peu qualifiée (électronique). Le lien entre éducation et croissance est faible : la politique éducative ne vise pas a la croissance mais a la construction de l'identité nationale, de fait, la contribution du capital humain a la croissance est très limitée (méthode néoclassique), ce facteur n'est pas le moteur de la croissance malaisienne: réfutation de [Lucas, 1988]. En reeation avec les hypothèses de [romer, 1990], l'étude du système national d'innovation malaisien permet de poursuivre : l'éducation est le maillon faible du SNI. On étudie enfin le site industriel de Penang, pris comme un laboratoire de la croissance nationale dont il possède tous les traits caractéristiques. L'explication a partir d'[Arthur 1988] du cluster de l'électronique a Penang repose sur ees économies d'agglomération, la zone franche, les bas salaires, et la stabilité politique du pays : la formation n'intervient pas dans les raisons de s'implanter. L'analyse en termes de district industriel de Penang montre que ea relative faiblesse du niveau de formation initiale (en particulier technique), mal compensée la formation continue locale, limite les possibilités de développement industriel et technologique du pays.