Paresse sociale (social loafing) et croyances auto-repérées : une approche expérimentale du rôle de l'unicité du soi en situation de travail collectif
Auteur / Autrice : | Emmanuelle Charbonnier-Brigaud |
Direction : | Jean-Marc Monteil, Pascal Huguet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie sociale expérimentale |
Date : | Soutenance en 2000 |
Etablissement(s) : | Clermont-Ferrand 2 |
Résumé
Les individus se montrent souvent moins productifs collectivement qu'individuellement. Ce phénomène, dit de ''paresse sociale'' (Latane, William, et Harkins, 1979), est envisagé ici sous l'angle d'une interaction entre certaines caractéristiques du contexte de travail et la croyance du sujet en matière d'unicité du soi. Jamais explicitement évoquée dans la littérature spécialisée, cette interaction émerge systématiquement dans nos travaux expérimentaux. Conformément aux attentes, dans le cadre de tâches faciles peu propices à la différenciation interindividuelle, la paresse sociale est essentiellement le fait des sujets dotés d'une forte unicité du soi (i. E. , se percevant supérieurs à autrui). Sur des tâches difficiles, au contraire, ces mêmes sujets se montrent plus productifs collectivement qu'individuellement. Ceux dotés d'une faible unicité du soi (i. E. , se percevant non différents d'autrui), s'avèrent généralement insensibles au contexte du travail. Cohérents avec la thèse défendue ici, ces résultats invitent à considérer la paresse sociale comme le produit d'une mise en relation entre le contexte du travail et certaines croyances auto-référencées