Depuis 50 ans je me bats pour écrire comme tout le monde
Auteur / Autrice : | Farah Zaïem |
Direction : | Jacques-Philippe Saint-Gérand |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Linguistique |
Date : | Soutenance en 2000 |
Etablissement(s) : | Clermont-Ferrand 2 |
Mots clés
Résumé
Ce travail propose une lecture des structures linguistiques signifiantes et vise, au-delà de l'appareil théorique qui lui sert de support, la reconstitution d'un univers d'écriture aux accents éminemment idiosyncratiques. Il s'articule en 3 mouvements. Le 1er reprend la conception épilinguistique bosquienne de l'objet littéraire et la pratique d'écriture préférentielle de l'auteur, à savoir la répétition dans ses multiples configurations lexicales, syntaxiques, et sémantiques. Le 2e traite respectivement de la perception et des réalisations du ''je'' énonciateur, des structures temporelles déictiques et cotextuelles et, enfin, de l'expression de l'espace tant déicque que cotextuel et de l'espace typographique comme inscription indicielle du sujet énonciateur. L'empâtement subjectif de la langue que font ressortir ces trois approches des marques énonciatives, révélant la présence d'un sujet linguistique omniprésent, ordonne le 3e mouvement où sont étudiées les formes d'expression analogique. A travers celles-ci apparaissent les accents d'un idéalisme ontologique qui achève de dessiner les contours d'une instance énonciatrice hypertrophique. La langue de Bosco, frappée au sceau de cette instance, n'en répercute pas moins, cependant, les échos d'une conscience et d'une forme d'expression collectives. La création de l'oeuvre littéraire se réalise alors dans cette double postulation, à la fois égotique et collective