Thèse soutenue

Dynamique des populations et expansion géographique du bouquetin des Alpes (capra ibex ibex) dans le parc national de la Vanoise

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Auteur / Autrice : Irène Girard
Direction : Jean-François Dobremez
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences biologiques fondamentales et appliquées. Sciences médicales
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : Chambéry

Résumé

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Le bouquetin des alpes (Capra ibex ibex) est un ongulé sauvage dont les populations se caractérisent par un taux d'accroissement variable au cours du temps ainsi qu'une lenteur à coloniser de nouveaux habitats. L'opportunité de préciser le fonctionnement des populations, permettant d'élaborer des mesures appropriées de gestion, du fait de la présence de cet animal au sein du parc national de la Vanoise, a conduit à suivre la démographie et l'utilisation de l'espace des animaux peuplant cet espace protège. Des mécanismes de limitation naturelle des effectifs ont été mis en évidence, avec une réduction du taux de reproduction par femelle, une augmentation de l’âge de primiparité et un taux de survie des adultes élevé. Ces paramètres interviendraient dans la diminution du taux de multiplication des populations lorsque les effectifs sont proches de la saturation du milieu. D'un point de vue spatial, l'observation d'individus marques a permis de souligner des tendances générales similaires d'utilisation de l'habitat, mais avec des variations plus discrètes entre les sexes et les saisons. Le mode d'occupation de l'espace (distance et direction de migration, taille des quartiers saisonniers) a varié selon les individus, en relation avec leur âge (instabilité des mâles de moins de 5 ans). La lenteur de la colonisation pourrait être expliquée par l'existence, pendant plusieurs années, de migrations allers-retours entre le site originel et celui à coloniser, avec une arrivée sur le site plus tardive des femelles, garantes de l'implantation pérenne de la nouvelle population. Une influence de l'organisation sociale sur la répartition spatiale des individus est apparue, la localisation des animaux sur un quartier particulier pouvant être reliée au type de groupe fréquente. Par contre, l'intensité des relations interindividuelles était généralement faible. La constitution des groupes pourrait, ainsi, être basée sur des exigences similaires vis-à-vis de la structure de l'habitat