Etude de la biodisponibilite du fer lie au caseino-phosphopeptide cn (1-25)
Auteur / Autrice : | NABIL AIT OUKHATAR |
Direction : | Dominique Bougle |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologiques fondamentales et appliquées |
Date : | Soutenance en 2000 |
Etablissement(s) : | Caen |
Résumé
La carence en fer est le probleme de sante le plus frequent dans le monde. Le fer non heminique est mal absorbe. Le fer du lait de vache est influence par les interactions avec les proteines. Il existe donc un interet certain a disposer d'une forme de fer protegee qui lui assure une forte absorption digestive. Les proteines du lait diminuent l'absorption du fer, mais cette absorption est augmentee lorsque les proteines sont hydrolysees. Les caseino-phosphopeptides issus de l'hydrolyse enzymatique des caseines sont connus pour leur fort pouvoir de fixation du fer permettant sa conservation a l'etat soluble au niveau de l'intestin. Notre travail a ete entrepris pour renforcer la biodisponibilite du fer ingere dans l'alimentation en le fixant a un caseino-phosphopeptide cn (1-25). L'absorption digestive du fer lie au cn (1-25) a ete comparee a celles du sulfate de fer en presence de la caseine ou du fer fixe a la caseine entiere ou a l'hydrolysat de la caseine par le modele des bilans metaboliques chez le rat jeune carence. Le cn (1-25)-fe permet une meilleure correction de la carence avec un gain d'hemoglobine eleve et surtout une meilleure correction des reserves tissulaires (foie et rate). Les travaux complementaires realises in vitro et in situ pour expliquer ces resultats ont montre apres analyse en clph couple a la spectrometrie de masse, que le complexe cn (1-25)-fe est resistant aux variations de ph et a la digestion enzymatique, suggerant ainsi, que le fer arrive sous forme chelatee au niveau du mucus intestinal. Une etude clinique a ete realisee chez la jeune femme. L'utilisation du fer radioactif ( 5 9fe) pris dans un bol de lait a ete realisee afin de comparer l'absorption du fer lie au cn (1-25) et celle du sulfate de fer. Les resultats obtenus corroborent ceux de l'animal, soit une absorption similaire entre les deux formes de fer mais une meilleure fixation tissulaire avec le cn (1-25).