Contribution à l'étude du mythe de la fin de l'histoire chez Francis Fukuyama
Auteur / Autrice : | Emmanuel Messanh Ahlinvi |
Direction : | Yves Poirmeur |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences politiques |
Date : | Soutenance en 2000 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 4 |
Jury : | Président / Présidente : Yves Poirmeur |
Examinateurs / Examinatrices : Yves Poirmeur, Dario Battistella, Hubert Gourdon, Slobodan Milacic, Dominique Rosenberg, Luc Sindjoun |
Mots clés
Résumé
Choisir d'analyser et de comprendre ''La fin de l'histoire'' de Fukuyama envisagée comme un mythe sans l'avoir au préalable <<historicisée>> à plusieurs niveaux, c'est-à-dire à travers les structures sociales et les structures mentales dans lesquelles elle a été construite et dans leur relation réciproque, c'est irremédiablement opter pour une lecture partielle, simpliste et peu pertinente de cette dernière. L'analyse rigoureuse et la compréhension précise du mythe de la fin de l'histoire nécessitent donc son ''historicisation''. C'est la l'ambition majeure de cette thèse. En effet, peut-on comprendre la fin de l'histoire en dehors des conditions variées, c'est-à-dire intellectuelles, philosophiques, économiques et politiques. . . Bref de la ''réalité sociale'' dans laquelle elle a été produite ? Peut-on simplement se satisfaire de la problématique de la fin de l'histoire telle que celle-ci a été reposée à la fin des années 80 ? La fin du communisme et l'hégémonie de la démocratie libérale qui l'a suivie suffisent-elles à proclamer la fin de l'histoire ? L'histoire peut-elle réellement ''finir'' si ceux qui, au premier chef, la font, les hommes, continuent d'exister et sont engagés dans des dynamiques et des processus sociopolitiques autant ambigus que ceux de la période de la guerre froide ? Telles sont les différentes questions auxquelles ce travail s'efforce de répondre en proposant une approche ''sociologique'' et en envisageant d'emblée la fin de l'histoire comme un mythe. Tout en replacant, avec toutes les nuances nécessaires, la fin de l'histoire en question dans son contexte et dans les théories de la fin de l'histoire au cours des siècles passés et en relevant les controverses politiques qui l'ont toujours marquée, cette étude essaie de ''restituer'' ses conditions réelles de production, de cerner son contenu, sa structure, les catégories grâce auxquelles on peut la caractériser et les moyens par lesquels elle a été diffusée à l'échelle planétaire avant de montrer dans quelle mesure elle subit la rude épreuve de la réalité ''rebelle'' postcommuniste.