Thèse soutenue

Déterminants génétiques, neurobiologiques et hormonaux des différences individuelles de consommation d'alcool chez trois souches consanguines de rat

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Stéphanie Cailhol
Direction : Pierre Mormède
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences biologiques et médicales. Neurosciences et Pharmacologie
Date : Soutenance en 2000
Etablissement(s) : Bordeaux 2

Résumé

FR  |  
EN

Une des préoccupations actuelles de la recherche sur les toxicomanies est de comprendre les bases étiologiques des différences individuelles de vulnérabilité à̧ l'abus et à la dépendance et les mécanismes impliqués dans le passage d'une consommation normale à une consommation pathologique de drogue. Les données épidémiologiques sur l'usage d'alcool ayant mis en évidence le déterminisme génétique de l'alcoolisme, nous avons recherché les déterminants biologiques des différences individuelles de consommation d'alcool à partir de trois souches consanguines de rats, WKY, WKHA et SHR. Dans un premier temps, nous avons testé l'hypothèse selon laquelle la sensibilisation induite par des expositions répétées à une drogue pourrait augmenter le désir de boire et favoriser l'escalade de la consommation d'alcool. Aucune différence entre les animaux sensibilisés à la cocaine et les animaux témoins n'a été observée concernant le comportement d'auto-administration orale d'alcool. Par contre, nos résultats ont confirmé le caractère souche-et sexe-dépendant de la consommation volontaire d'alcool et ont mis en évidence l'influence des protocoles d'alcoolisation sur les ordres de préférence de nos animaux, en particulier le caractère aversif de l'initiation forcée. Nous avons donc étudié l'acquisition de l'aversion de goût conditionnée par l'alcool chez nos animaux, mais nous n'avons pas trouvé de corrélation entre les différences de réactivité aux effets aversifs de l'alcool et les différences individuelles de consommation du toxique. Enfin, nous nous sommes intéressés à l'influence des hormones gonadiques sur le dimorphisme sexuel de consommation d'alcool observé chez l'adulte (masculin féminin). Nos résultats ont montré qu'il n'existait pas de différence entre les adultes gonadectomisés et les témoins après stabilisation de la prise d'alcool, suggérant que les différences de consommation entre sexes et entre souches ne sont pas influencées par les hormones sexuelles sécrétées à l'âge adulte.