La diaphyse fémorale dans le genre Homo : variations morphométriques et implications fonctionnelles
Auteur / Autrice : | Aurélie del Prete |
Direction : | Bernard Vandermeersch |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Anthropologie |
Date : | Soutenance en 2000 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Au sein de l'appareil locomoteur, les fémurs sont la clé de voute du système. Ils perçoivent, supportent et transmettent le poids du corps dans le membre inférieur. Ils participent d'autre part à deux articulations qui subissent des stress mécaniques très importants lors de la marche bipède : la hanche et le genou. La diaphyse fémorale va conduire les stress générés par la locomotion de la hanche vers le genou. Toute modification de l'appareil locomoteur entrainera des changements morphologiques au niveau de la diaphyse. Ainsi l'analyse morpho-fonctionnelle de cette dernière dans le genre homo peut nous permettre de mieux comprendre les adaptations à la bipédie des hommes fossiles. Nous avons donc réalisé son étude sur une population de référence (âge et sexe connus, n = 181). Ces données nous ont servi de matériel de comparaison avec les hommes fossiles (Homo erectus, Néandertal). Nous avons pris une quinzaine de mesures métriques et angulaires et nous avons observé cinq caractères non constants ainsi que les insertions musculaires pour étudier la conformation et les données mécaniques. Il apparait que les diaphyses fémorales des néandertaliens présentent quelques traits particuliers : peu de pilastre, présence fréquente d'un pilier médial, courbure médio-latérale par exemple, morphologiquement et métriquement, elle ressemble à la diaphyse fémorale des Homo erectus, ceci validerait un schéma locomoteur archaïque incluant Homo habilis, Homo erectus et Néandertal et qui aurait disparu avec l'émergence de l'homme anatomiquement moderne.