De la difficulté de transmettre une entreprise en France : inadéquation du système fiscal et optimisation des opérations de transmission
Auteur / Autrice : | Romain Garnier |
Direction : | Serge Delignières |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit |
Date : | Soutenance en 2000 |
Etablissement(s) : | Amiens |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Transmettre une entreprise en France reste une opération fiscalement périlleuse. Pourtant, il apparaît nécessaire d'assurer la pérennité des entreprises en évitant que la fiscalité liée aux mutations, à titre gratuit comme à titre onéreux, ne constitue une entrave à leur survie. Face à ces enjeux, le système fiscal français se révèle inadéquat. Les méthodes d'évaluation financière évoluent et l'élément ''immatériel'' prend une place prépondérante dans la valeur d'une entreprise. Devant ce phénomène, l'administration fiscale continue dans son contrôle à recourir à des méthodes trop patrimoniales. La lourde imposition de la transmission montre combien il est important de la préparer en utilisant les techniques du droit civil. Par ailleurs, cette préparation serait facilitée par l'introduction dans notre législation du pacte d'entreprise et de la fiducie. Même si le législateur prend conscience de l'ampleur du problème en accordant, ici ou là, des mesures fiscales bénéfiques à la transmission, ce n'est que sous couvert de conditions contraignantes qui engendrent une rigidité économique. Il n'existe pas de véritable politique fiscale incitative à la transmission des entreprises. Pour améliorer sur le plan juridique et fiscal la transmission, il est intéressant d'étudier et de s'inspirer des travaux de la commission européenne mais également des législations d'autres pays européens. En l'absence d'une profonde réforme, il convient de rechercher des solutions pour atténuer les effets néfastes de notre fiscalité à travers des montages juridiques, fiscaux et financiers plus ou moins complexes. Ainsi, ces montages pourront consister en une location-gérance du fonds ou sa mise en société. Ensuite, la société pourra procéder à la restructuration de ses actifs en ayant recours à des scissions, fusions ou la création d'une holding ou d'un RES. Cependant, ces opérations se déroulent sous le contrôle de l'administration et il faut en relever les risques et proposer des solutions ou réformes