Recherches sur les formes du jardin classique en Basse-Provence aux XVIIe et XVIIIe siècles : reflets d'une société
Auteur / Autrice : | Mireille Nys |
Direction : | Claude Massu |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres |
Date : | Soutenance en 1999 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 1 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Provence. Faculté des lettres et sciences humaines (1969-2011) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'art du jardin classique a trouve en basse-provence, aux xviieme et xviiieme siecles un champ d'application privilegie dans les domaines ruraux de la haute societe provencale. Par la regularite des traces, l'ordre et la symetrie des compositions, il repondait parfaitement a l'expression du prestige d'une classe sociale, soucieuse de representation. Le travail conjugue des commanditaires et des hommes de l'art a permis la creation de compositions variees traduisant non seulement une reelle sensibilite a l'art des jardins et a la botanique, mais aussi une connaissance des theories et traites des jardins et du jardinage. Les jardins de basse-provence s'inscrivent dans la tradition du jardin classique encore largement illustree en france au xviiieme siecle. Si les compositions etaient plus complexes dans les jardins des chateaux seigneuriaux, possedes par les grandes fortunes de provence, elles etaient aussi tres soignees dans les jardins des maisons de campagne et de bastides. Ces jardins avaient en commun des recherches sur la mise en scene de l'eau, le soin apporte a la decoration des grottes, a la statuaire et au decor sculpte. Tous illustraient le repertoire decoratif qui ornaitles jardins depuis la renaissance. Quant aux parterres, elements essentiels de la composition, auxquels les createurs apportaient tout leur soin, leur dessin montre la persistance du gout pour les formes privilegiees au xviieme siecle. La palette vegetale des jardins etait parfois d'une grande richesse et quelques jardins ont ete de veritables champs d'experimentation botanique. Au xviiieme siecle, la haute societe provencale s'est tres partiellement ouverte au courant romantique et a la mode des jardins pittoresques. Elle a prefere exprimer, a travers le jardin classique, toute sa culture et sa sensibilite. Les xviieme et xviiieme siecles marquent ainsi la plus extraordinaire periode de creations de jardins, comme image d'une societe, de l'histoire des jardins en basse-provence.