La spirale et la Lyre : naissances de Julien Gracq
Auteur / Autrice : | Fabrice Wateau |
Direction : | Jean-Pierre Giusto |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres |
Date : | Soutenance en 1999 |
Etablissement(s) : | Valenciennes |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ce travail interroge les modalités par lesquelles le sujet gracquien tente de s'inventer. Deux trames se dessinent nées de deux expériences matricielles. La première évoque dans la forme d'une ville les cheminements autour d'une cite interdite, la dérive spiralaire autour d'un vide pressenti comme présence transcendante et comblant. Cette approche thématique s'enrichira dans le rivage des syrtes des jeux de l'intertextualité. La courbe du roman témoignera de la filiation rimbaldienne en se modelant sur le poème aube qui fait de la saisie de soi le principe de son annulation. La seconde trame se construit à partir de la promenade champêtre au fil de l'eau décrite dans les eaux étroites. Une nativité se déplie dans une immanence contraire a toute origine qui consacre ainsi l'indéfini de la gestation. Et parce que l'événement catastrophique de la naissance est toujours diffère, le vœu de la réversibilité du temps s'accomplit dans la reconnaissance cette fois acceptée de la vacuité centrale. La fiction se nourrira de mêler problématiquement ces deux aspirations. La postulation d'une << transcendance exclut ainsi tout abandon à une immanence comblant ; mais cet abandon ne peut se déplier sans être attire lui-même par la tentation de cette transcendance. On lira ainsi un balcon en foret comme ce récit d'une nativité qui par son éclosion même se délite et se résout en un vau-l'eau. Des lors est consomme le procès de la fiction que les dernières œuvres ne feront qu'accuser.