Discours sur la bêtise dans les facéties occitanes et roumaines : du bon usage de la facétie
Auteur / Autrice : | Liliana Coman-Molinié |
Direction : | François-Charles Gaudard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langue et littérature diverses |
Date : | Soutenance en 1999 |
Etablissement(s) : | Toulouse 2 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le discours facétieux est abordé par-delà le ''facétieux'' pris habituellement dans sa manifestation de ''pure'', ''proprioceptive'' surface textuelle (dont l'effet pragmatique-empirique est le rire). La méthode qui préside à cette approche de la facétie consiste en une fusion des divers outils de l'AD (analyse du discours) et en l'incorporation de cette fusion à une vision totalisatrice de la signification textuelle facétieuse. Trois ''lectures'' différentes, appliquées à un corpus facetiarum occitano-roumain, autorisent à ce que la facétie soit considérée comme genre. La ''lecture'' séquentielle s'appuie sur l'analyse des couples facétie vs histoire drôle, facétie vs anecdote, facétie vs légende ; elle révèle une ''homogénéité'' séquentielle et des stratégies spécifiques au genre facétieux. La ''lecture'' sémio-sémantique poursuit une première, une deuxième et une troisième génération des termes catégoriels, afin d'envisager la facétie comme un ''bassin semantique'' absolument déterminant pour l'imaginaire narratif. La troisième ''lecture'' réalise un ''décodage'' sémio-narratif du texte facétieux (par rapport aux genres proches). Les trois ''lectures'' aboutissent à trois définitions génériques-opérationnelles de la facétie. Le non-savoir s'avère une grandeur mesurable. Le savoir choriotopique se constitue en métasavoir existentiel. La spécificité de l'épistème, de la séquentialite textuelle, de l'idéologie, de la typologie actantielle et de la narrativité propres au discours facétieux permet de conclure sur une ''grammaire'' de l'imaginaire narratif populaire (que la facétie partage avec le mythe et le conte merveilleux)