Thèse soutenue

Structures de l'habitat rural et territoires paroissiaux en bas-Quercy et haut-Toulousain du VIIème au XIVème siècle

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Auteur / Autrice : Florent Hautefeuille
Direction : Maurice Berthe
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Toulouse 2

Mots clés

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Résumé

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Cette thèse a consisté à étudier un secteur géographique précis, limité à un polygone irrégulier de 1550 km2, à cheval sur les départements du Lot et du Tarn-et-Garonne. La recherche a été menée selon plusieurs axes. Le premier problème évoqué est celui de la définition de la paroisse, en particulier avant que le terme de ''parrochia'' n'apparaisse dans les actes de la pratique. Une définition territoriale de la paroisse semble s'imposer. En effet, cette notion de territoire attaché à l'église n'apparaît pas avant le Xème voire le XIème siècle. On constate cependant une très forte densité de lieux de culte en Bas-Quercy dès la fin du VIIème siècle, pour la plupart liés à des villae. Ce système se maintient jusqu'aux années 950 puis on observe un basculement vers de nouvelles formes de peuplement. On peut citer l'habitat dispersé, mas, cammas ou cazal qui paraissent avoir constitué l'échelon de base dans l'organisation sociale et dans le mode de perception des taxes foncières et banales. Mais si la généralisation du système des mas semble précoce, le regroupement de l'habitat en villages fut en revanche tardif et partiel. Deux grandes phases se dessinent. De 1050 à 1130-1140, les villages ne regroupent qu'un nombre très limité de maisons. L'église, en dehors des abords immédiats de la cité épiscopale, a joué un rôle secondaire. C'est le château, sous des formes variées, qui constitue le pôle d'attraction de l'habitat. Apres 1130-1140, c'est désormais le commerce qui constitue le principal moteur des fondations de bourgs, que ce soient les villes neuves du XIIème siècle, comme Montauban, Castelsarrasin ou Montech, ou les bastides et castra embastidés des années 1230-1320, comme Montpezat ou Castelnau-Montratier. Le dernier chapitre est consacré à l'étude de la formation du réseau paroissial territorialisé. Celle-ci ne débute qu'au Xème siècle avec l'apparition de l'arum, subdivision de la vicaria, et s'achève au cours du XIIIème siècle. Ce phénomène, bien que contemporain, paraît indépendant de celui de la formation des villages.