Relations verticales et concurrence
Auteur / Autrice : | Jérôme Philippe |
Direction : | Patrick Rey |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 1999 |
Etablissement(s) : | Toulouse 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La thèse étudie divers aspects, empiriques et théoriques, des relations entre producteurs et distributeurs. La première partie tente de valider empiriquement certains résultats de la littérature théorique (choix entre organisation intégrée ou décentralisée, coordination verticale, incitations à l'effort, régulation de la concurrence intra-marque) à partir d'une enquête réalisée par l'INSEE dans le secteur de l'habillement. Une étude économétrique de la marge des réseaux de distribution et de celle des détaillants permet notamment de montrer l'efficacité des pratiques des prix conseillés pour assurer la coordination des réseaux et réduire la double marginalisation, et confirme l'existence de marges élevées sur les marques propres. La seconde partie propose une analyse théorique des effets de la puissance d'achat et caractérise la notion de « dépendance économique ». Cette dernière apparaît de manière endogène dans un modèle de marchandage entre un distributeur et un producteur caractérisé par l'incomplétude des contrats, l'existence de coûts fixes et l'imperfection des marchés financiers. Cette puissance d'achat a notamment pour conséquence l'amplification de chocs exogènes touchant le secteur économique concerné. Les marques de distributeurs, très présentes dans la relation verticale, constituent le thème de la troisième partie. Plus précisément, différents modèles de concurrence entre les distributeurs et les producteurs sont étudiés afin de montrer de façon robuste que la marque de distributeur, si elle favorise de façon très générale le distributeur, peut aussi avoir des effets positifs sur certains producteurs de marques de haute qualité en favorisant la différenciation verticale. Enfin, la dernière partie s'attache aux effets de réseaux dans la distribution. A partir d'un modèle de signal, il est montré que, par rapport au cas de magasins indépendants, les incitations à proposer une qualité haute sont plus élevées lorsque les magasins sont en réseaux organisés.