Couplages et ordres magnetiques non colineaires dans les multicouches (fe xco 1 x)/mn n

• Auteur / Autrice : CLARA CORNEA
• Direction : François Gautier
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Physique
• Date : Soutenance en 1999
• Etablissement(s) : Université Louis Pasteur (Strasbourg) (1971-2008)

Résumé

Les superreseaux magnetiques ont un grand interet technologique dans le domaine des tetes de lecture magnetoresistives. Un grand nombre de multicouches (co/ru, fe/cr, feco/mn, ) presentent des proprietes magnetiques qui ne peuvent s'expliquer que par l'existence, a l'equilibre, d'arrangements non colineaires des moments au sein des couches. L'objectif de ce travail est d'etudier d'un point de vue fondamental les proprietes magnetiques non colineaires de multicouches metalliques et plus particulierement les superreseaux (feco)/mn et fe/cr. La structure electronique et magnetique de ces systemes est determinee avec la methode des liaisons fortes dans l'espace reel et les calculs sont realises sur des ordinateurs massivement paralleles. Les multicouches (feco)/mn avec des interfaces parfaitement planes sont particulierement interessantes parce qu'elles permettent d'etudier des couches minces de mn avec des conditions aux limites variables avec la concentration de fe. L'emergence d'ordres magnetiques non colineaires stables dans la couche de mn lorsque la concentration de fe diminue est clairement demontree. L'illustration du role que peut jouer une marche a l'interface avec la couche separatrice de mn prend une place importante dans cette etude. Nous montrons que des imperfections de ce genre induisent des arrangements magnetiques non colineaires. Une etude comparative des multicouches co/mn et fe/cr met en evidence le role essentiel de la sensibilite a la desorientation magnetique locale des moments magnetiques de cr et de mn sur le couplage entre les couches ferromagnetiques. Bien que cette sensibilite soit tres differente pour le mn et le cr, des resultats similaires sont obtenus pour les deux systemes avec des interfaces imparfaites. Enfin, une comparaison avec l'experience montre un bon accord entre les courbes de couplage experimentales et calculees.