Thèse soutenue

Les figures de l'Autre dans la cure avec les enfants : chez S. Ferenczi, A. Freud, M. Klein, D.W. Winnicott, F. Dolto, R.et R. Lefort

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Auteur / Autrice : Martine Fourré
Direction : Jean-Claude Maleval
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Rennes 2

Résumé

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Hypothèse: l'enfant aux prises avec sa névrose infantile agit selon sa perception de son Autre, personne ou lieu d'adresse de sa parole. Chez les premiers psychanalystes d'enfants, nous vérifions si oui ou non, un écueil de l'acte est que l'analyste en vienne à se conformer à ce que l'enfant induit de sa perception de son Autre. Le fantasme devient réalité. Les défenses sont renforcées. La méprise: l'analyste saurait le bien de l'enfant, sa nature et agirait en conséquences: comme père, mère, enfant, analyste. . . Idéal. S. Ferenczi et Freud se disputent leur savoir sur le Père (de la psychanalyse), Bon analyste. M. Klein redouble l'appel à la bonne Mère de certains transferts. A. Freud selon le fantasme de l'enfant d'âge œdipien construira des lois de son développement psychosocial. D. W. Winnicott en jouant, déjoue les agirs infantiles, et dessine la présence symboliques de l'analyste dans la cité (exigence de la parole). F. Dolto se fait l'Autre de la Vérité, donne à l'enfant le savoir sur son fantasme. Pour tous la castration symbolique est le but de la cure: l'analyste la donne en comblant les besoins "psy ". R et R. Lefort ne vérifient pas ce collage. Le sujet s'ouvre à son désir, non d'un savoir sur lui, mais de son accès à sa parole. Le rapport du sujet aux signifiants, au défaut phallique de la chose pulsionnelle est mis en fonction. L'hypothèse est vérifiée. L'analyste d'enfant n'est pas les figures imaginaires ou réelles de l'Autre. L'histoire des concepts vérifie que le savoir inconscient est côté enfant et non, côté analyste. La fin de la cure: l'enfant se fait sujet du discours de la science, dont il est l'objet du malaise de la civilisation. La définition ne se fait plus par opposition au social, mais selon la visée des demandes qui la fonde sur l'appel du sujet. Cette vérification pose une différence d'avec toute idéologisation de la psychanalyse, une remise en question de l'acte social: sa réponse aux appels et demandes qui lui sont posés.