Fonctions de l'écrit dans le champ de la cure psychanalytique : l'écriture des analysants
Auteur / Autrice : | Joël Grabovac |
Direction : | Jean-Claude Maleval |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance en 1999 |
Etablissement(s) : | Rennes 2 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
En répondant a l'offre de ''tout dire'', l'analysant espère tirer au clair l'inconscient dont il est le sujet et aboutir a la reconstitution complète de son histoire en retrouvant la vérité écrite dans l'enveloppe du symptôme. Parce que lie au fantasme fondamental, le symptôme ''ne cesse pas de s'écrire'', ''ça parle'' en lui mais la ou ''ça jouit''. Tout du symptôme n'est pas interprétable : l'enveloppe recèle un noyau de réel qui ne peut être ''entr’aperçu'' qu'après épuisement du sens. C'est ce noyau de réel qui fait écrire. Réel auquel ''on s'habitue'', qui ne compte pas, il conduit a faire de la cure une pratique de l'identification et mène a l'écrit qui témoigne que ''le moi est advenu la ou était le ça''. Au contraire. Réel qui réveille, il oblige a faire avec un reste qui compte, a placer un impossible au lieu de l'impuissance, fait quitter le champ signifiant pour celui de la lettre du réel singulier qui cause le sujet. Ecrivant, les analysants retrouvent la ''writing-cure originelle''que Freud poursuit en rédigeant la ''traumdeutung'', au moment où il déclare l'auto-analyse impossible, avec la volonté de transmettre un savoir qui élabore quelque chose du mystère de l'inconscient qu'est le réel. Si l'écrit de la modification éloigne de l'analyse, des écrivains, tels M. Duras et J. Joyce, ont pu par leur écriture, atteindre ce que l'on peut attendre de la fin de l'analyse, la désidentification imaginaire par dissolution des ''mirages du narcissisme'' d'une part et l'identification a la lettre du symptôme d'autre part. Deux styles d'écriture qui écartent toute idée de prise de conscience