Evolution cenozoique d'un domaine de socle : le massif armoricain apport de la cartographie des formations superficielles
Auteur / Autrice : | Éric Thomas |
Direction : | François Guillocheau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la Terre |
Date : | Soutenance en 1999 |
Etablissement(s) : | Rennes 1 |
Résumé
La reinterpretation des donnees sur le tertiaire du massif armoricain et de ces bassins peripheriques permet d'etablir une histoire cenozoique coherente pour le massif armoricain. Depuis la fin du cretace, le massif armoricain est emerge. Les premiers sediments ypresiens, detritiques, correspondent vraisemblablement au remplissage de paleovallees ou paleorias. Les effets de la tectonique pyrenenne sont mis en evidence a la base de l'eocene moyen avant la grande transgression du lutetien superieur carbonate. L'eocene superieur est caracterise par une nette tendance regressive avec apparition d'une sedimentation a caractere chimique. Au passage eocene-oligocene se manifeste une courte phase tectonique qui se traduit par des mouvements flexuraux mis en relation avec les inversions tertiaires et l'ouverture du rift ouest europeen. L'oligocene superieur n'est pas represente ; consequence d'une chute du niveau de la mer. L'ennoyage du miocene moyen correspond a une transgression marine majeure sur une surface plus ou moins aplanie. Nous interpretons les sables rouges du pliocene comme le remplissage de vallees dont l'incision pourrait correspondre aux chutes du niveau de base au tortonien. La cartographie de la repartition des alterites du massif armoricain montre de grandes heterogeneites spatiales et verticales et des changements parfois extremement brutaux (sur quelques metres ou dizaines de metres) quelle que soit la lithologie. La repartition des profils residuels d'epaisseur importante est majoritairement associee au champ de failles et de fractures connu. Les zones d'alteration profonde pourraient donc resulter soit d'une preservation preferentielle du profil soit d'une alteration plus pousee liee a la presence d'une zone plus fragile du socle (propagation et hydrothermalysme). Dans le cas de preservations preferentielles, les mouvements sont posterieurs au paleogene (age des laterites) et, pour une grande partie d'entre-eux, se localisent vraisemblablement a la limite eocene-oligocene. En l'absence de tout autre marqueur, les variations brutales dans les epaisseurs d'alterites sont la signature d'accidents profonds, indecelables autrement sur le terrain sans apports geophysiques.