Utilisation de proteines d'origine vegetale dans l'alimentation de la truite-arc-en-ciel (oncorhynchus mykiss) et du turbot (psetta maxima) : valeur nutritionnelle et effets sur l'axe thyroidien
Auteur / Autrice : | CHRISTINE MARIE BUREL |
Direction : | Sadasivam Kaushik, Jean Joly |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie |
Date : | Soutenance en 1999 |
Etablissement(s) : | Rennes 1 |
Résumé
Nous avons etudie chez des juveniles de truite arc-en-ciel (oncorhynchus mykiss) et de turbot (psetta maxima) les consequences sur la digestion, le metabolisme et le statut hormonal, d'une substitution partielle dans l'alimentation de la farine de poisson par du pois (pisum sativum), du lupin (lupinus albus) et du tourteau de colza (brassica napus). L'incorporation de 50% de lupin depellicule et extrude ne diminue pas les performances de croissance des truites et des turbots et permet meme une reduction des rejets phosphores. La digestibilite de ses proteines est tres elevee et la presence de fibres et d'-galactosides en quantites importantes ne semble pas alterer fortement celle de son energie. Enfin, cette source contient un facteur thyroidien, stimulant la conversion de la thyroxine (t#4) en triiodothyronine (t#3). Le pois extrude peut etre incorpore dans l'alimentation du turbot et de la truite jusqu'a un taux de 25 et 30% respectivement. Cette limite est imposee par son faible contenu proteique. Son incorporation n'affecte pas le metabolisme thyroidien des poissons et la digestibilite relativement elevee de son amidon conduit a une epargne proteique chez la truite, diminuant les rejets azotes. Meme pour un tourteau de colza 00 depellicule et chauffe, l'incorporation est limitee aux taux de 20% chez la truite et de 30% chez le turbot. Les derives des glucosinolates provoquent une hyperactivite des follicules thyroidiens, une faible production de t#4, et un effet compensatoire des activites de desiodations peripheriques. Une supplementation alimentaire en iode ou un apport via l'eau de mer limite ces troubles. Chez la truite, les faibles concentrations plasmatique en t#3 sont en partie responsables de la diminution de la retention des proteines, de l'energie et du phosphore. Par contre, les troubles thyroidiens sont moins importants chez le turbot et les faibles performances de croissance sont principalement causees par une faible acceptabilite de l'aliment.