La région frontalière du nord Gabon - sud Cameroun : perspectives d'aménagement et d'intégration
Auteur / Autrice : | Ambiaga Medoulou |
Direction : | Marcel Bazin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance en 1999 |
Etablissement(s) : | Reims |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La région frontalière du nord Gabon - sud Cameroun, située entre ces pays d’Afrique centrale, est, tant sur le plan physique, humain qu'économique, une région géographique. Mais, elle connait, en son sein, l'existence d'une frontière depuis la signature de la convention franco-allemande du 18 avril 1908 à Berlin - et l'affirmation du principe de l’OUA du respect, par les états membres des frontières existant lors de leur accession à l'indépendance. Dans chacun des pays, il se forge un sentiment national à partir des politiques de développement, surtout nationales. Dans le même temps, les populations des régions frontalières que touchent très peu ou pas du tout ces politiques, développent - grâce à des logiques de solidarité, de proximité géographique et économique - des relations transfrontalières pour survivre. Ce développement séparé entre les politiques nationales visant l'institutionnalisation de la frontière commune (police, gendarmerie et douane) et la territorialisation des états d'une part, et d'autre part la volonté des populations des périphéries nationales d'entretenir des relations transfrontalières d'antan, fait que s'accentue l'impact frontalier dans la vie régionale notamment dans la partie moins dynamique du nord Gabon : importance des échanges commerciaux effectues aux marches frontaliers camerounais, du drainage des capitaux et de la migration frontalière surtout clandestine. Ces problèmes qui sont considérés comme ceux de la frontière, ne sont en réalité que des problèmes de politique des états, mais amplifies par la coupure frontalière. Pourtant les pays riches, comme le Gabon et le Cameroun, peuvent réussir leurs politiques d'aménagement du territoire grâce à des politiques réalistes et réalisables. Pour ce faire, ils doivent se donner des pouvoirs et des moyens d'aménager l'espace, par exemple la participation financière des pouvoirs publics et celle des populations. Enfin, ils doivent entreprendre, avec plus de courage que par le passé, la décentralisation de leur pouvoir décisionnel afin de favoriser l'émergence de véritables collectivités territoriales et surtout des politiques de coopération et d'intégration transfrontalière à partir de leurs périphéries nationales.