Thèse soutenue

Les implications institutionnelles d'une union monétaire : le cas de la Banque Centrale Européenne

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Auteur / Autrice : Jean-Michel Bosco N'Goma
Direction : Christian Aubin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 1999
Etablissement(s) : Poitiers
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Laboratoire d'économie de Poitiers (1996-....)
autre partenaire : Université de Poitiers. UFR de sciences économiques (1970-....)

Résumé

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Les structures institutionnelles dans un état centralisé ne sont pas les mêmes que celle d'une union monétaire. Dans une union monétaire les différences de préférences et de structures économiques des états membres affectent l'organisation institutionnelle. Cette thèse propose d'étudier plusieurs niveaux d'interactions stratégiques. La première partie analyse l'état centralisé, à travers un jeu politique traditionnel impliquant banque centrale et agents économiques (secteur privé et gouvernement). La littérature a démontré que le biais laxiste des politiques macro-économiques pouvait être éliminé à condition de placer le banquier central dans un cadre institutionnel susceptible de l'inciter à davantage de discipline. L'indépendance de la Banque centrale et la contrainte budgétaire intertemporelle de l'autorité politique ont été autant d'illustrations frappantes de l'importance donnée au cadre institutionnel pour garantir en l'absence de toute réputation préalable, des politiques monétaire et budgétaire crédibles axées sur la stabilité. Dans la deuxième partie, nous étudions une configuration d'union monétaire de type européen, avec une politique monétaire centralisée et des politiques budgétaires indépendantes. Le système de la réserve fédérale américaine a servi d'exemple de mode d'organisation monétaire pour l'union monétaire européenne. Nous montrons ensuite que la délégation de la politique monétaire commune obéit à un choix économique et politique rationnel. Elle dépendrait des préférences inflationnistes des autorités monétaires et de la structure stochastique des économies membres. L'étude empirique sur la nature des chocs en union monétaire européenne, à travers les "modèles d'espace-état" (en utilisant le filtre de Kalman) montre que les chocs d'offre et de demande auxquels est soumis le noyau dur de l'union (Allemagne, Belgique, Finlande, France et Italie) produisent des effets symétriques. . .