Echanges possibles entre les deux sous-especes de souris, mus musculus musculus et mus musculus domesticus et leurs hybrides : etude du role des comportements sociaux et des preferences sexuelles
Auteur / Autrice : | Nathalie Christophe-Ligonnière |
Direction : | Claude Baudoin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie des organismes. Biologie du comportement |
Date : | Soutenance en 1999 |
Etablissement(s) : | Paris 13 |
Résumé
Les deux sous-especes de souris, mus musculus musculus et mus musculus domesticus, presentent une zone d'hybridation naturelle qui s'etend du danemark a la mer noire. Une introgression differentielle des alleles est observee, qui s'etend davantage dans les populations de m. M. Musculus. Cette etude se propose d'analyser, chez des souches du danemark, les relations entre partenaires au sein de chacune de ces sous-especes puis, entre elles deux et enfin, leurs interactions avec leurs hybrides. Des experiences de choix d'odeurs montrent qu'il existe une preference pour un partenaire du sexe oppose homosous-specifique chez m. M. Musculus, et non chez m. M. Domesticus. Ces derniers montrent meme un certain interet pour les odeurs heterosous-specifiques. La majorite des hybrides preferent egalement l'odeur musculus, a l'exception d'une categorie de males. Des adoptions semblent montrer le role de l'experience precoce dans le developpement de ces preferences. Les rencontres entre individus domesticus de meme sexe sont plus tolerantes que chez musculus. De plus, en rencontres intersous-specifiques, les individus domesticus, males et femelles, sont dominants par rapport aux musculus. Les rencontres male-femelle chez chaque sous-espece sont plutot tolerantes. Mais les males changent de comportement face a une femelle de l'autre sous-espece, en particulier les males musculus semblent eviter les femelles domesticus. La reproduction chez les couples intrasous-specifiques, intersous-specifiques et back-cross montrent des variations en terme de nombre de jeunes par portee, latence de premiere portee ou encore proportion de couples avec et sans descendance. Cette approche experimentale, du role de quelques mecanismes comportementaux dans les processus evolutifs, montre que ces caracteristiques comportementales, couplees aux performances reproductrices des couples, pourraient contribuer a expliquer, en partie, les differences d'introgression observees entre les deux sous-especes.