La violence urbaine : une approche anthropo-clinique et politique autour des témoignages de quatre jeunes ''beurs'' d'Epinay-sur-Seine

• Auteur / Autrice : Mohamed-Imad Nehmes
• Direction : Jean-Michel Labadie
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Psychologie
• Date : Soutenance en 1999
• Etablissement(s) : Paris 13

Mots clés

Mots clés contrôlés

Enfants d'immigrés

Épinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis)

France

Violence urbaine

Résumé

L'exploration comparative des grands courants epistemologiques s'interessant a la violence a ouvert la voie a l'esquisse d'un systeme theorique axe sur la << flexibilite >> conceptuelle et faisant appel a une methodologie centree sur l'entretien non standardise. L'analyse clinique de l'affectivite du << beur >> et de sa quotidiennete associee a une spatialite heterogene du point de vue symbolique et affectif: espace familial, espace urbain, (le quartier), espace republicain suppose que la consommativite obsessionnelle de la modernite conquerante et la multiplicite culturelle et objectale du jeune se repercutent a la fois sur son idealite, sur son engagement / desengagement affectif envers la cite. Cette analyse qui tente de verifier certaines coincidences entre la trajectoire affective, relationnelle du jeune, et le contexte evenementiel, et le processus psychique necessaire au passage a la violence urbaine etablit une correlation entre l'urbanite de la violence et l'existence de trois phenomenes psycho-relationnels imbriques : 1 - la honte qui articule la << rage >> et la blessure narcissiques ; 2 - l'ennui qui represente l'investissement affectif d'un ailleurs ,fait de l'espace urbainune mort dans la vie; 3 - le desespoir qui serait une alite de la saturation de l'espace vital cloisonne la satisfaction dans la virtualite, et la douleur dans une << agitation d'urgence >> << beur >> et violence peuvent se croiser dans un cercle dynamique qui lie une individualite desirante a une normativite multiple, un tragique bonheur du narcisse moderne, une ambivalence republicaine et une urbanite pathogene.